She is the blood, the freedom, the humanity, she was yours ; La nuit de leur rencontre, Felix ne voulait laisser de Carmen qu’une dépouille vide de sang et immobile. Comme tous les autres humains avant elle. Sauf qu’après l’instant de surprise, Carmen ne prit pas la peine de se débattre comme tous les autres. C’était à peine si elle ne le suppliait pas de l’achever. Cet acte désespéré fit réagir Félix qui décida la laisser en vie.

Six mois plus tard :

Elle était assise devant son chevalet, recopiant minutieusement une photographie, Carmen habillée d’une vieille chemise tachée de ses précédents travaux ne l’avait même pas entendu. S’approchant derrière elle silencieusement, Felix prit le temps de sentir ses cheveux avant d’attraper violemment son avant-bras et d’y planter ses canines. Carmen, stoïque, grimaçait légèrement néanmoins ses pupilles sombres le fixait avec un air de défi dans le regard. A chaque fois qu’il osait déchirer sa peau ambrée, l’Espagnole le regardait avec un air de défi comme pour savoir s’il était capable d’aller enfin jusqu’au bout. Et comme à chaque fois cela le mettait dans une rage intenable. Soudain, ne tenant plus, il se leva brutalement effaçant de son revers de la main les dernières gouttes de sang qui perlaient autour de sa bouche. Carmen, indifférente cacha la morsure avec sa chemise tout en soupirant.

─ BORDEL CARMEN ARRETE !
─ Quoi ?
─ Tu le sais très bien. J’aurais du te tuer, ce soir là, j’aurais du te laisser pourrir dans cette ruelle, on n’aurait retrouvé ton corps qu’une dizaine de jours plus tard et ce que tu voulais se serait réalisé.
─ Et qu’est-ce-qui t’en empêche ? Maintenant ? DIS MOI ! Tu n’es qu’un faible.

En un instant, Carmen fut coincé contre le mur, les deux bras coincé par Felix, fou de rage. Il s’approcha de sa jugulaire et chuchota à la jeune Espagnole :

─ Répète.
─ Tu as très bien entendu.

Il sentait son cœur fatigué battre légèrement plus vite, son corps entier pris par de légers tremblements qu’elle essayait tant bien que mal de lui cacher, mais sans succès. Doucement il resserra son emprise, mais il ne la laissa pas partir pour autant.

─ Je suis fatigue Felix. S’il te plait.

Comme à regret, il la lâcha et après l’avoir vu se remettre à son tableau comme cette scène n’avait pas existé, Felix claqua la porte. Non il n’était pas prêt à la laisser tranquille. Indéniablement, lui qui n’avait que faire de ses victimes s’attachait à l’une d’entre elle. Un mois plus tard elle partait sans rien laisser. Mais Felix n’est pas prêt à laisser son Calice s’échapper ainsi.

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Hello darkness my old friend ;

Katniss et Felix se sont croisés de nombreuses fois au cours des siècles et à chaque fois leurs échanges ne fut que des confrontations de leurs idéaux totalement opposés. Car entre les deux vampires, les philosophies sont bien différentes : si Felix n’accorde aucune pitié aux humains, la demoiselle Hawkins quant à elle prône une tolérance envers eux et n’hésite pas à leur offrir une protection contre les hommes comme l’irlandais. Ainsi, durant les siècles, leurs rares rencontres ne faisait qu'envenimer un dégout profond pour la cause de l'autre. Cependant Katniss craignant le côté barbare et sans pitié de Felix, décida de le faire surveiller par des hommes à elle, craignant une tuerie. Et l'arrivée de Carmen lui fut très vite rapporté et bien qu'en retrait, la jeune femme ne put qu'être légèrement inquiète pour le sort de la petite humaine dont il s'était entiché. Et depuis l’arrivée de la jeune peintre en ville, elle admet garder un œil protecteur sur Carmen, il est certain que l’arrivée du vampire à Port Hudson risquerait de lui attirer quelques problèmes.
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