- VALENTINA ??! VALENTINAAAA ?!! Mais enfin où est-elle ?

Valentina ? C'est moi. Valentina Jill Léonelli, fille d'un grand homme politique italien. Mon père, je l'ai toujours considéré comme plus que ça, j'ai d'ailleurs toujours cru qu'il faisait parti de la mafia tellement son apparence physique ressemblait à celle du parrain. J'ai toujours vécu sous son indiscutable autorité, sous sa sécurité, dont tout enfant de la famille ne peux échapper. Jusqu'à mes 24 ans, je n'avais jamais compris pourquoi mon père, contrairement à tous les parents de mes amis, ne semblait pas vieillir. Depuis ma plus petite enfance je ne me souviens pas de lui autrement. Je connaissais chacune de ses rides par coeur et je pouvais vous assurer qu'aucune n'était jamais apparue. Il ne pouvait jamais rester très longtemps sous le soleil brûlant de l'Italie et passait le plus clair de son temps dans son bureau, d'où il ne sortait que la nuit tombée. Malgré son emploi du temps surchargé et sa manière bien à lui de m'éduquer, je peux surement dire que j'ai eu une belle enfance. Seulement j'ai toujours eu ce défaut, ou cette qualité, d'être très indépendante. J'ai toujours vécu par moi même et depuis toute petite je n'ai jamais vraiment passé du temps chez moi. C'est d'ailleurs pour ça que Maria, notre gouvernante, me cherche à cet instant.

C'est le jour de mes 24 ans, mon père a organisé une grande fête avec ses amis, tous plus bizarres les uns que les autres. Cette cérémonie est en mon honneur et une robe posé sur mon fauteuil de chambre m'indique clairement que je n'ai pas le choix de la tenue. Elle est somptueuse, courte et... Noire, entièrement noire. Père sait très bien que je déteste être habillée toute en noir, c'est surement pour cela que de ravissant escarpins neufs argentés accompagne discrètement l'habit. C'est alors que Maria ouvre la porte à la volée, s'exclamant de son joli accent italien :

- Ah Mademoiselle Valentina, je vous cherchais partout

- Je t'ai déjà dit de m'appeler seulement Valentina... Et... J'étais simplement dans ma chambre

Je mentais. J'étais parti faire un tour sur la plage, malgré l'interdiction formelle de mon père de quitter l'enceinte de la maison. Il avait sûrement peur que je ne m'évade pour une trop longue durée, et que je réussisse à échapper à cette fête. Je n'avais clairement pas envie d'y assister mais il avait assuré qu'il avait "une surprise de taille" pour moi, je ne pouvais pas refuser une telle offre. Je me tournais vers Maria, qui ne semblait pas vraiment croire à mes salades et préférait changer de sujet

- Changez vous Mademoiselle, votre père vous attend, les invités arriveront d'une minute à l'autre.

C'est sans un regard de plus et après une très légère révérence que Maria disparue derrière la grande porte en bois. Je me retrouvais enfin toute seule !

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20h30, il est temps d'y aller. Tous les invités sont là, sans exception. Ils boivent tous un curieux mélange rouge dans une coupe en or. Ce liquide m'a toujours été interdit par mon père et même le goûter du bout des lèvres - comme je faisais avec le vin quand j'étais plus jeune - n'est pas autorisé. Je m'approche lentement de mon père, essayant de me faire discrète parmi ses inconnus plutôt effrayant.
[U.C]